Misa Alves (Cap-Vert)

Au sein des organisations culturelles en Afrique de l’Ouest, les  femmes sont souvent «assistantes »…avec toute la connotation péjorative de l’expression. Des seconds couteaux qui ne couperont peut-être jamais.

Du fait de la saturation des métiers traditionnels taillés à la mesure des « lead-vocaux », présidents d’associations ou administrateurs, aucune marge de carrière n’est offerte à toutes les nouvelles compétences féminines impliquées dans le secteur depuis quelques années. Les nouveaux métiers en application dans les autres secteurs doivent s’inviter dans les arts et la culture pour accélérer les processus d’innovation qui l’interpellent.

Nous faisons face à une obsolescence de nos outils de production et d’administration alors qu’il nous faut des connaissances dans tous les domaines. Le besoins de « données nourrissant » est réel.

Une conscience féminine nouvelle se doit d’émerger pour mettre en cohérence toute l’énergie créatrice en effervescence depuis tant d’années et que nous n’arrivons pas à convertir en valeurs utiles. Le projet Africa Fête et le Raw Material Company (Sénégal) sont des exemples connus de réussite du fait, en grande partie, de la conscience et du pragmatisme des initiatrices.

Rares sont les organisations professionnelles qui disposent d’une mémoire. Excepté les pièces comptables,  « Tout » est dans la seule tête du Président ou de l’administrateur.

La ressource première étant humaine, nous ne l’avons jusqu’ici pas utilisée à bon escient… raison principale de la précarité qui habite notre secteur.

Il urge d’évaluer notre ressource humaine pour nous rendre effectivement compte de ses insuffisances et du grand besoin de sang neuf… une personnalité beaucoup plus consciente et beaucoup plus sensible à la vision qui nous incombe.

Oumar Sall

Saly, Jour 04 de la formation