Quand le développement n’est plus humain, la notion de minorité change et concerne cette foultitude de citoyens que le sort oblige à toujours aller chercher le gain plus loin. Dans cette brutale intrusion de la mobilité dans les familles, c’est la notion même de “foyer” qui s’interroge.
La minorité est aujourd’hui le symobole de toutes les majorités soumises au culte de l’accumulation, de l’augmentation, de la croissance. En marge de cette “majorité de l’avoir”, vit (survit) une minorité de “l’être”. Des générations entières de femmes et d’hommes que les chiffres ont fini d’évaluer, d’indiquer sur des courbes et de maquiller sur des graphiques.
Une majorité qui ne compte pas. Avec laquelle on ne compose qu’en mode “abosrbant” de biens et services générés par la majorité économique qu’est ce groupuscule de “top 10” ou “top 100”. “Top 1000” au mieux, sur 3 milliards d’êtres. Trois petits milliards, minoritaires en tout, cliquant et brillances au soleil.
Alors, disparait tout rêve de paix durable. En toute parcelle de l’humain, pousse haine et violente révolte face au mépris et à l’ignorance de la très petite “majorité” accumulant. Si certains choissisent de partir, loin, très loin, préférant des “majorités” moins voisines, d’autres se résignent aux lieux d’appartenance et affrontent, par tous les moyens, la violence immatérielle subie. Le rêve de toute paix devient alors hypothétique et engendre un “complexe des minorités”.
La “majorité” mise au minimum s’arme alors de mythes et légendes les plus complexes, construits par des femmes et hommes pas anonymes. Un complexe d’enfermement qui engendre une révolte irréversible.
La majorité devient alors le symbole d’une minorité de cons, insignifiants.
Oumar Sall