#Fashion
La place encore importante du “fëgg jaay” (friperie), avec ses slogans fédérateurs comme “sëgg, siggi, sànt Yàlla” a été rappelée.
Une parenthèse de théories faciles a permis de rappeler que le Sénégal a toujours importé une grande partie de sa veture. Même s’il faut reconnaître le talent de prolongement de nos créateurs.
“Ñaw” (couture) ngir xeex ñaaw (laideur) ? 😁.
Notre vêture a une grande tradition liée à l’import ou à l’adaptation de modèles venus d’ailleurs
– Turki (turki njàareem) : de la Turquie
– Marinière est, à l’origine militaire, étroite et était une tenue de la marine nationale française. C’est Coco Chanel qui s’en serait nspiré pendant la 1ère guerre pour l’introduire dans la mode.
– Taille-basse, chemise, pantalon (par leur nom, on peut imaginer qu’ils sont aussi d’origine occidentale)
– Xaftaan (de kaftan) : d’origine perse (600 Av. JC) mais surement entré au Sénégal par le Maroc (16e siècle).
– Le “Caaya” est aussi d’origine perse. Son entrée au Sénégal par le Fouta fit surement qu’on l’assimila à une danse (le « ca» « ca » que chante Baba Maal quand il invite à la danse en disant « caa ! Caa ! Caa ! D’ailleurs on finit par faire de ce caaya la tenue par excellence pour danser)
– Assorti (mariage de couleurs, qui serait d’origine italienne)
– Ndokette (certainement d’origine Erythréenne ou Ethiopienne, royaume d’origine de la reine de Saba. À l’origine, c’est une forme de «pain ample et rond ».
– Dra (pour dire grand-boubou) est d’origine maure et est appelé «drâa». Les pël l’appelle « Wutte » (en comparaison avec le pagne souvent noué près du corps. “Wutte”, de wuttude : souffler. Le petit grand boubou maure est vu comme un près-du-corps dans lequel on a soufflé 😁
Même si donc le coton a été une ressource disponible, son exploitation locale a été tardive.
Ce qui fait que la vêture est une histoire assez récente chez nos peuples. Laye Mboup le chante d’ailleurs dans son œuvre « demb metina ».
Quand le pagne commença à se démocratiser mais qu’il n’y en avait pas assez, pour une tenue complète. La mode du “tënju” chez les femmes , du guimb chez les petits garçons, du sëmbëxël et autres tenues minimalistes comme le “faaru mbaam” qui serait d’origine sereer (enfin ils inventent quelques choses mes cousins 😂)