« art contemporain », «danse contemporaine », « poésie contemporaine », « musique actuelle ». Et si ces « trouvailles » ne faisaient que traduire le désir hégémonique de la minorité urbaine, souvent dépositaire des « connaissances coloniales », des moyens matériels matérialisant injustement la « richesse » et le privilège de la modernité importée (pour reprendre l’auteur Detalmo Pirzio) ?. S’il ya une ou des cultures qui sont restées intactes aux expériences coloniales et néocoloniales, ce sont celles des masses rurales. Une « minorité contemporaine » au détriment de la quelle nouveaux concepts et tendances intellectuelles enjambent volontairement pour prétendre parler au nom de tous. Cette majorité n’est que sociologique, souffrant d’une acculturation qui l’empêche de maitriser et son modernisme et son développement. Cette majorité contemporaine, conditionnée à la sauce du complexe de l’ailleurs, a grand besoin d’une politique de déconditionnement de ce qu’elle considère comme « sa culture contemporaine » mais aussi de sa personnalité.
Oumar