Du 17 au 22 Septembre 2012. Jour 01, présentation générale du projet
Si le temps est la ressource la plus importante après l’Homme, le secteur culturel ne sait pas trop l’utiliser.
Rarement, nous cochons la case “objectif atteint”, parce que incapable de rationaliser notre temps de travail. Si nous ne sommes pas entrain de faire, parfois seul, quatre voire cinq projets en même temps, nous sommes dans des structures où les ressources ne sont ni documentées encore moins évaluées.
Ainsi, toute capacité d’anticipation nous échappe. Chaque jour, nous posons des “actes bloquants” qui freinent lourdement toute atteinte de résultat. Tout devient ainsi instable autour de nous et nous échappe : manque de temps ; système d’information déficient ; caractère désagréable de nos relations avec nos collaborateurs ; manquements organisationnels. Aussi, aucune des tâches exécutées ne donnent de résultat parce que isolées, orphelines.
Dans notre confusion des rôles, nous ne savons même pas distinguer les différents métiers devant intervenir dans nos projets : est-ce un métier technique ? un métier commercial ? un métier organisationnel ? un métier financier ? un métier de création ? un métier de conception ? Preuve que nous n’avons ni mission ni vocation, encore moins des objectifs et des buts.
Ce tableau, s’il n’est pas applicable à toutes les initiatives culturelles en Afrique de l’Ouest, est représentatif de la majorité de structures.
Que faire ?
Une initiative culturelle, comme toute entreprise, doit savoir où elle va pour que les ressources puissent la suivre.
Oumar Sall Saly : Jour 02 de la formation
La gestion des ressources rares comme le temps ; la gestion des performances ; la vision ; l’orientation ; la définition des buts ; la structure ; le projet ; le challenge ; innover ; la chaîne des valeurs ; les métiers prioritaires de la culture ; la communication ; le marketing ; l’activité commerciale ; le retour sur investissement ; le coaching informel ; le bénévolat ; la motivation ; l’implication ; l’engagement ; les expectatives ; la création de métiers ; l’endettement psychologique..
En quoi ces notions interpellent-elles le secteur des arts et de la culture ?
– parce que nous sommes un secteur qui n’a pas toujours les compétences qu’il faut au moment qu’il faut ;
– parce que nous ne savons pas travailler en équipe ;
– parce que nous sommes très rarement dans la donation de sens
alors le temps de faire nous échappe. L’immédiateté nous tutoie sans que nous ne puissions réagir. Laissant ainsi nous filer entre les doigts un processus participatif dans lequel nous avons un rôle oh combien important à jouer.
Dans cette immédiateté, demain c’est déjà trop tard. Le temps n’y a plus sa vraie valeur et la surcharge de compétition noie notre capital émotionnel dans l’éphémère. En vain, artiste et opérateur culturel attendent une reconnaissance qui tarde où peut-être ne viendra jamais. Le temps de l’isolement s’installe alors en nous et nous dé-courage.
Oumar Sall
Hôtel Royal Saly : Jour 01 de la formation soutenue par l’UE
A la suite d’un appel à candidatures pour la participation à la première session de Dakar sur le programme CULTURAL LEADERSHIP financé par l’Union Européenne (Investing In People), nous avons reçus 45 dossiers. Voici la liste des 12 retenus :
1. Burkina : Estelle Songre
2. Bénin : Boko Koudakossi Hermione
3. Côte d’Ivoire : Yoboue Afoue Delphine
4. Cap-Vert : Maria Isabel Alves
5. Guinée Bissau : Guilherme De Sa Filipe
6. République de Guinée : Fatoumata Signane
7. Mali : Kadiatou Dembélé
8. Niger : Hachimou Oumarou
9. Togo : Sonia Akoua Gomadoh
10. Sénégal : Marie Helene Pereira, Sadibou Dabo et Ndèye Mané Touré
La formation aura lieu à l’hôtel Royal Saly et sera animée par l’Ecole Supérieure de Management de Projets.
Le financement du projet a été fixé l’an dernier par les 500 millions euros du program de l’Union Européenne Investing in People. Les partenaires du projet sont le Centre des arts GoDown à Nairobi, au Kenya, Groupe 30 Afrique au Sénégal, Doual’art au Cameroun, Casamemoire au Maroc et l’Institut Goethe.
Le but ultime du programme est de faire progresser la dimension culturelle du développement et de la diversité culturelle en Afrique à travers l’amélioration de la gouvernance culturelle. Il est proposer la capacitation d’un leadership qualifié pour élaborer et appliquer efficacement des politiques et stratégies, et pour gérer efficacement les organisations de la société civile et les institutions publiques.