Groupe30Afrique

Sifiso Selemé, mémoire de rien. Par Oumar Sall

Etre, tu es.

Etre tué en Afrique du Sud parce qu’on est immigré.

Dans les hostels (anciennes habitations des mineurs) des faubourgs de Soweto où vivent près de 4 millions de personnes, la violence qui y avait régné en mai 2008 est sans nom. Pendant que des immigrés étaient chaleureusement assassinés par certains, d’autres leur volaient téléviseurs et électroménagers. La faim, semble-t-il, justifiant les moyens. Barbarie d’un autre âge qu’aucune crise ne peut et ne doit tolérer. Il ne peut être accepté que le peuple sud-africain reconduise contre autrui la violence dont il a été victime du temps de l’apartheid. Il ne peut en tirer aucune légitimité.

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Pour une affirmation de l’Afrique dans sa pauvreté. Oumar Sall

L’Europe est en mutation. Le monde aussi. Les intentions sont en élaboration. Les démarches s’opposent : des prospectives de la déclinaison se frottent aux optimismes concertés qui cherchent, dans ce processus, à aussi comprendre les intentions des autres. Cet ailleurs en présence de qui tout doit se décider afin, qu’ensemble, tout le monde vive le monde tel qu’il a l’inconvénient d’exister. Dans cette renégociation de notre être-ensemble, l’Afrique est victime de la représentation que les autres se font d’elle. La coopération culturelle n’étant qu’un pendant de la stratégie globale de l’Europe vis-à-vis de l’Afrique, analysons la dans son volume entier pour mieux en comprendre les intentions. (Lire plus…)


Achille Mbembé à Dakar dans le cadre de notre projet “Futur Academy”

Communiqué

 

Dans le cadre de son projet « FUTUR ACADEMY » soutenu par l’Unesco (FIDC), et en partenariat avec Kër Thiossane, l’Institut Français, la Librairie Athéna et la Ville de Dakar, le Groupe 30 Afrique organise trois (03) grandes conférences publiques animées par le Professeur Achille Mbembe les 9, 10 et 12 mai 2012

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Les crises identitaires ne sont solubles ni dans la démocratie, ni dans le développement. Par Yidir Plantade

La proclamation de l’indépendance de la république de l’Azawad par le MNLA, organisation politico-militaire essentiellement composée de Touareg, replace d’éclatante façon la problématique identitaire au centre des préoccupations internationales. Cette évidence semble pourtant difficile à accepter pour certains analystes. Ainsi, dans une tribune publiée le 29 mars par Le Monde.fr, Serge Michailof, chercheur à l’IRIS, professeur à Sciences-Po et consultant pour la Banque mondiale, évoque la nécessité de “la restauration de l’Etat de droit au Mali”, laquelle passerait par des “programmes de développements de grande ampleur”, en sus d’une “nécessaire réponse militaire”. (Lire plus…)


Culture, art et conflits – par Oumar Sall


Ce qui a été fait ne peut-être défait (. . .) ce qui suit ne peut être prédit ( . . ), à l’irréversibilité, la seule réponse est le pouvoir de pardonner, à l’imprévisibilité le pouvoir de promettre. Le pardon délie ce qui est lié, la promesse enchaîne ce qui est incertain.
 Paul Ricoeur

Des multiples manières d’aborder ce thème, celle qui nous interpelle et nous concerne le plus en tant qu’acteur d’un continent qui bat le record des conflits sociaux, est celle de voir l’art et la Culture comme pouvant aider, sinon à résoudre, du moins à prévenir les conflits.

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“Les gens se cramponnent aux identités… Un monde à l’opposé de la rencontre” Par Alain Badiou

On aurait tort de ne voir dans le philosophe Alain Badiou que le militant politique – il a longtemps été maoïste – ou le polémiste – son opuscule De quoi Sarkozy est-il le nom ? (éd. Lignes, 2007) l’a fait connaître du grand public. Car, philosophe, mais aussi mathématicien, romancier, dramaturge, il est évidemment avant tout homme de rencontres. La richesse de son parcours en témoigne. Elle lui a fait théoriser un bel Eloge de l’amour (éd. Flammarion, 2009), et très récemment débattre avec Alain Finkielkraut dans L’Explication (éd. Lignes, 2010). Avec Alain Badiou, rencontrer ne va pas de soi. Mais est riche de promesses.. (Lire plus…)


Frantz Fanon, au nom des damnés de la terre.. Par Achille Mbembe

Il y a cinquante ans disparaissait Frantz Fanon, héraut de l’anticolonialisme. L’essayiste Achille Mbembe, qui préface la réédition de ses “Oeuvres” (La Découverte), évoque cette grande figure. (Lire plus…)


France-Afrique : Ces sottises qui divisent, par Achille Mbembe

L’on veut savoir pourquoi, à mes yeux, le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar est inacceptable, voire à la limite du vraisemblable.

Il l’est pour quatre raisons.
Il y a d’abord la volonté, plusieurs fois suggérée par Nicolas Sarkozy lors de la récente campagne électorale, d’instrumentaliser l’histoire de France ou, en tout cas, de rallier les Français à une vision agressive du signifiant national. (Lire plus…)


Boubacar Boris Diop : ’’ Nous ne devons pas faire notre littérature avec l’histoire littéraire des autres’’

L’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a invité jeudi ses confrères du continent à avoir ‘’le courage de partir de rien’’ en tenant compte de l’histoire littéraire de leurs sociétés, leurs contraintes historiques, sociales et faire confiance au verdict de l’Histoire.

‘’Nous aussi devons avoir le courage de partir de rien. Nous ne devons pas faire notre littérature avec l’histoire littéraire des autres, mais bien avec la nôtre, avec nos contraintes historiques, économiques, sociales, etc.’’, a dit M. Diop, qui participait, avec le philosophe Souleymane Bachir Diagne, à un débat organisé à la librairie Athéna, dans le cadre du cinquième anniversaire de la structure. (Lire plus…)


La politique culturelle du Sénégal, de Senghor à nos jours

Une politique culturelle est un ensemble d’indicateurs visant à permettre le développement culturel d’un pays, d’une région ou d’une ville. De façon plus précise, elle est constituée d’un ensemble de principes, d’objectifs, de moyens émanent d’un groupe et mis en œuvre par une autorité.  Dès qu’on parle de politique, cela signifie donc un ensemble de finalités (long terme), d’objectifs quantifiables (à moyen terme) et de moyens (ressources humaines et financières, dispositions réglementaires, juridiques et législatives etc) qui sont explicites et cohérents entre eux. On pourrait ainsi définir la politique culturelle comme l’ensemble des schémas, des programmes, des orientations, des actions qu’un Etat ou une institution doit mener comme décision et programmation en son sein et à l’extérieur pour définir et signifier son identité et sa personnalité comme apports à l’humanité. De la culture d’un peuple, émane donc sa politique culturelle. Celle-ci existe au Sénégal depuis l’Indépendance de 1960 sous le règne de Senghor (1960-1980), puis celui de Abdou Diouf (1981-2000) et continue avec Me Abdoulaye WADE 3ème président de la République du Sénégal à la faveur de l’alternance démocratique survenue le 19 mars 2000. (Lire plus…)


  
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